Face aux polémiques de plus en plus importantes qui entourent l’agriculture et l’élevage intensif des animaux, se nourrir sainement est de plus en plus difficile. L’utilisation massive des pesticides, les modifications cellulaires des fruits, plantes ou animaux et l’irrespect de l’être vivant dans l’atteinte de la haute production et du profit font que de moins en moins de personnes ont confiance en ceux qui les nourrissent.
Nous voyons donc, de plus en plus de jardin privatif florire par-ci, par-là. La moindre petite parcelle de verdure peut accueillir un petit plant de tomate, de salade ou de fraise. La moindre jardinière devient un plant de menthe, de persil ou de basilic. Outre le plaisir du jardin, nous nous sentons rassuré de pouvoir récolter nos propres ingrédients, en ayant la certitude qu’ils n’ont pas subit de quelconques modifications.
Cependant, la culture personnelle n’est pas à la portée de tous. Beaucoup n’ont pas la chance d’avoir un jardin et encore moins un balcon. D’autres, en se lançant dans la création d’un potager sans connaissance, vont rencontrer les premières difficultés d’attaques d’insectes ou de mésaventures météorologiques. Ceci pour dire que la création de potager est tout à fait possible et gérable avec un peu de connaissance, mais qu’il existe une méthode grandissante qui va vous étonner, car elle va vous permettre de cultiver votre potager, sans méthodes chimiques et d’une façon écologique. Cette méthode, c’est l’aquaponie.
Définition de cette bio culture
Qu’est-ce que l’aquaponie ? Étymologiquement, l’aquaponie est l’association du mot aquaculture et hydroponie. L’aquaculture désigne tout simplement une production animale ou végétale dans un milieu aquatique. L’aquaculture est utilisée par exemple dans la production de crustacés, poissons ou algues, pour faire face à la forte proportion de bouche à nourrir.
L’hydroponie quant à elle désigne le fait de cultiver des plantes hors sol. Celles-ci sont donc placées dans des bacs ou récipients rempli de substrats de type sable, billes d’argile ou laine de roche. Pour nourrir la plante, des solutions liquides de sels minéraux et éléments nutritifs sont versés dans les bacs.
L’aquaponie est donc l’association de la vie végétale et animale, afin d’obtenir un système unique qui arrive à vivre en symbiose l’un avec l’autre, mais qui ne peut vivre l’un sans l’autre. En d’autres termes, l’aquaponie vous permet de cultiver des plantes avec l’aide des poissons. Grâce à un système circulaire, les plantes permettent d’assainir l’eau des poissons, tandis que les déchets des poissons nourrissent les plantes.
D’où vient t’elle ?
Utilisée il y a des siècles, en Amérique et en Asie, où elle se pratiquait un peu innocemment, la technique revient en force et elle est de plus en plus populaire. Petit à petit, l’aquaponie arrive en France et commence à faire parler d’elle. Méthode écologique, économique et auto suffisante, sa technique séduit de plus en plus les professionnels et même les particuliers, car en plus de ces points positifs, elle permettrait une croissance des plantes 3 fois plus rapide qu’en agriculture classique.
Voici une vidéo, diffusé sur France2 en février 2015, qui présente les débuts de l’aquaponie en France.
Le fonctionnement en détail de ce système
L’aquaponie fonctionne donc sur un système circulaire. En nourrissant les poissons placés sous vos plantes, ceux-ci vont rejeter des excréments qui seront transformés, grâce à une pompe, en nutriment pour vos plantes. Les plantes quand à elle, nettoie l’eau de l’aquarium et permettent de garder les poissons en vie. Ce sont donc les bactéries rejetées par les poissons qui sont responsables de la bonne croissance des plantes.
Voici un schéma plus explicite :
Pour faire fonctionner son système, la difficulté sera donc de trouver le juste équilibre entre poissons et plantes pour que tout fonctionne correctement, mais avec quelques conseils, vous pourrez y arriver.